Beaucoup de bruit pour rien

Si Jeeves apprécie la musique et partage volontiers une soirée entre amis, il aime également le calme et le silence.

Or cette quiétude  est rare dans son appartement parisien : il y  entend le moindre pas de ses voisins, la conversation de la dame du dessus, l’aspirateur en marche dans l’appartement d’à côté. Il ne s’agit pas d’un cas isolé, bon nombre de parisiens déplorent entendre leur voisine marcher avec des chaussures à talons ou le nouveau né pleurer dans la nuit.

Voici quelques éléments pour comprendre ce que l’on entend par isolation phonique et l’évolution des règles de construction sur ce sujet.

Qu’est-ce que l’isolation phonique ?

L’isolation phonique ou isolation acoustique permet de diminuer la propagation des sons intérieurs ou extérieurs. Ces sons peuvent être classés en trois catégories : bruits aériens, d’impact ou d’équipement.

Le niveau sonore se mesure sur une échelle de 10 à 130 dB. L’isolation phonique se mesure également en dB en calculant le différentiel entre la propagation du son sans isolant et avec isolant.

Normes d’isolation

Pendant longtemps il n’existait aucune réglementation. De fait, les logements étaient généralement mal isolés. C’est ce que Jeeves constate dans son appartement situé dans un immeuble Haussmannien du 8^ème arrondissement.

Un premier décret de 1955 impose que les bâtiments d’habitation disposent d’un « isolement acoustique suffisant ». Ce décret a le mérite d’exister, mais est peu efficace car très peu contraignant pour les constructeurs.

L’arrêté de 1969 impose des normes minimales précises pour tous les bâtiments dont le permis est accordé à compter du 7 juillet 1970. Elle fixe des exigences d’isolation acoustique entre logements, de bruits d’impact, et de bruit d’équipement du bâtiment (tels que chaufferie, ascenseurs, ventilation mécanique, etc…).

En 1994, cette réglementation est renforcée par la NRA (Nouvelle Réglementation Acoustique). Elle s’applique aux permis de construire déposés à compter du 1er janvier 1996. Elle impose ainsi aux constructeurs de considérer l’isolation phonique comme un élément clé de la qualité d’un logement.

La NRA a subit plusieurs évolutions. La réglementation actuellement en vigueur est définie dans l’arrêté du 30 juin 1999 relatif aux caractéristiques des bâtiments d’habitation. Il en résulte le renforcement de l’isolation acoustique entre logements, incluant notamment les parties communes, un isolement minimum des façades de 30 dB contre les bruits extérieurs, un niveau maximal des bruits d’impact de 65 dB et une limitation des bruits d’équipements dans les pièces principales et les cuisines.

Pensez à améliorer votre isolation

Tout d’abord choisissez votre logement en connaissance de cause. Votre majordome saura vous accompagner et vous conseiller. Méfiez-vous des appartement sur cour qui peuvent paraître très paisible mais peuvent s’avérer bruyants si vos voisins le sont. En effet la cour pourra jouer un rôle de caisse de résonnance très efficace. Si vous optez pour un appartement sur rue, évitez d’habiter au-dessus d’un feu, d’une place de livraison ou d’un restaurant.

Une fois dans votre appartement, des choses simples peuvent vous permettre d’améliorer significativement votre quotidien. Vous pouvez par exemple mettre un tapis ou une moquette épaisse dans votre séjour.

En allant un peu plus loin, pensez à vérifier l’état des menuiseries de vos fenêtres et optez pour un double vitrage asymétrique.

Si vous souhaitez mettre en œuvre des mesures d’isolation des aides financières à l’isolation acoustique des logements anciens sont possibles sous certaines conditions, l’agence nationale pour l’information sur le logement pourra vous renseigner à ce sujet.

A Paris où la vie est si trépidante, on a besoin que son appartement ressemble à un havre de paix. L’isolation totale avec zéro bruit n’existe pas. Se connaître permet de savoir ce que l’on est prêt à accepter ou pas. Votre majordome est particulièrement sensible, c’est pourquoi il a choisi de  refaire totalement l’isolation de son logement.