Monopoly grandeur nature dans le 3e

©Yannis Papanastasopoulos - unsplash

Votre majordome, arpentant les rues de Paris, a eu envie de vous parler d’un quartier « restauré ». Une idée un peu folle de Cédric Naudon de créer un nouveau quartier éthique où se mêlent le beau, le bon, le juste.  « Je suis éditeur de lieux à vivre et à manger, et j’ai fait un rêve humaniste : mieux nourrir les citadins, au juste prix, parce que j’aime Paris ! »

Cédric Naudon, multimillionnaire et grand amateur de gastronomie a acheté au cours de ces deux dernières années 36 fonds de commerce dans le IIIe arrondissement de Paris entre les rues Vertbois, Volta et Notre Dame de Nazareth ; un Monopoly grandeur nature en quelque sorte… Son idée : transformer ces boutiques en commerces de bouche éthiques, proposer des produits exceptionnels, d’agriculteurs engagés avec une promesse : pas d’intermédiaires pour des prix justes – juste prix pour les consommateurs comme pour les fournisseurs.

Dans ce quartier vous découvrirez les légumes de saison issus de l’agrosystème de la Ferme du Bec Helloiun, savourer des poissons issus des filets de pêcheurs bretons ou normands, palper les fruits de Bénédicte et Michel Bachès, acheter du pain dans une boulangerie qui moud elle-même son blé. Vous choisirez entre un bar à huitres, un bistro japonais, un restaurant coréen, un bar à tapas, un marché couvert, une pâtisserie, une fromagerie qui ne vendra que des fromages au lait cru… Autant de produits exceptionnels en provenance de fermes modèles, pratiquant l’agroforesterie ou la permaculture.

Du bon oui mais dans du beau !

A l’éthique, Cédric Naudon a voulu associer l’esthétique. Un casting international de designers de renom est au rendez-vous de ce projet fou.  Leur talent magnifie ces commerces en créant des espaces novateurs.  Parmi ces talents, vous retrouverez Paola Navone pour un restaurant coréen au décor en céramique et lave noire, et les frères Campana pour un restaurant de poissons. Eugeni Quitlley a  habillé de chêne et marbre blanc une fromagerie, Tom Dixon a pensé l’épicerie, Patricia Urquiola un restaurant italien… Comptez aussi pour ce quartier sur Jaime Hayón, Ramy Fishler, Tom Dixon, Vincent Darré… Un concentré d’artistes jamais vu auparavant.

Voilà c’est tout cela, la Jeune rue !

Les boutiques ont commencé à accueillir les riverains. Les ouvertures auront lieu jusqu’en octobre. Jeeves a hâte de savoir comment tout cela va être accueilli, comment ce quartier va évoluer. Ces produits magnifiés par l’agriculture française seront-ils abordables ou resteront-ils exceptionnels dans notre panier ? Ce quartier va-t-il être transformer, se « boboïser ? Jeeves se fera une joie d’écouter votre avis sur ce sujet !

La pause Wikipedia

L’agroforesterie : c’ est un mode d’exploitation des terres agricoles associant des plantations d’arbres dans des cultures ou des pâturages. Le mot dérive d’un néologisme anglophone (« agroforestry ») apparu dans les années 1970. Il s’agit d’un terme moderne ayant un usage proche de la complantation, technique culturale traditionnelle.

La permaculture :  art de vivre qui associe l’art de cultiver la terre pour la rendre fertile indéfiniment avec l’art d’aménager le territoire. Elle n’est pas un mode de pensée mais un mode d’agir qui prend en considération la bio-diversité des écosystèmes ; elle est un ensemble de pratiques, de principes, et un mode de pensée visant à créer une production agricole durable. Cette production tend à être très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant…) et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques. Elle vise à créer un écosystème productif en nourriture ainsi qu’en d’autres ressources utiles, tout en laissant à la nature « sauvage » le plus de place possible.